Jean-Marc Daubert est marin-pêcheur sur le port de Courseulles-sur-Mer, place au temps fort du retour de pêche… la débarque !
Allons à la rencontre de Jean-Marc Daubert pour une débarque pas comme les autres, je veux bien sûr parler de la coquille Saint-Jacques sur les étals lors d’un retour de pêche.
Direction prise vers le du marché aux poissons de la station balnéaire de Courseulles-sur-Mer.
Bateau en vue, c’est bientôt l’heure de la débarque pour Jean-Marc
Il est 12h, Jean-Marc Daubert, la petite quarantaine, est sur le quai du port de Courseulles-sur-Mer à guetter l’arrivée de son bateau, l’Espérance.
Ah, un bruit de moteur ! Un coup de klaxon me fait sursauter. Le voilà qui arrive, ce chalutier de 12 mètres !
L’équipage annonce l’entrée du bateau dans le port de pêche non loin du marché aux poissons de Courseulles-sur-Mer.
Jean-Marc me fait signe de le rejoindre et je m’installe le long du quai des alliés afin de pouvoir assister au spectacle de la débarque.
Après avoir aidé l’équipage à manœuvrer dans le port, Jean-Marc monte sur le pont pour retrouver ses collègues partis en mer quelques jours plus tôt.
En ce mois d’octobre, la saison de la coquille vient de débuter.
La pêche a t’elle été bonne ? lance un habitué.
Excellente ! On vous amène des coquilles fraîchement pêchées dans la Baie de Seine !
Répond Jean-Marc tout sourire après avoir jeté un coup d’œil dans le bateau.
C’est ensuite une mécanique bien rodée qui s’offre à nous.
Je dis « nous » car je m’aperçois que derrière moi les curieux affluent.
Les caisses remplies de coquilles Saint-Jacques descendent sur le quai grâce à un bras téléguidé.
Deux employés les attrapent puis les empilent.
Elles font tout de même 45kg chacune !
Ensuite, elles sont transportées sur un chariot élévateur vers le marché aux poissons ainsi que vers la poissonnerie Daubert située à quelques mètres de là.
C’est là qu’une autre scène apparaît sous nos yeux : l’ouverture des coquilles !
Tout l’équipe, dont la femme et la mère de Jean-Marc, s’y mettent tout de suite.
Il ne leur faut que quelques secondes pour les ouvrir avant de les proposer à la vente.
Quelle rapidité !
Tiens, j’aperçois le chef Anthony Vallette du restaurant l’As de Trèfle, situé dans la commune voisine de Bernières-sur-Mer.
C’est un habitué, lui aussi, qui vient chercher quelques kilos de Saint-Jacques.
Je m’approche et lui demande la recette qu’il compte proposer aujourd’hui.
Saint-Jacques au Yuzu de fraise et écume iodée.
Venez tester ! Annonce le chef tout en chargeant plusieurs kilos de coquilles dans son fourgon.
Notre équipe a pu récemment suivre le chef sur une demi-journée, lors d’un reportage autour de la coquille.
L’As de Trèfle
BERNIERES-SUR-MER
Une cuisine créative, éco-responsable, hommage aux contrastes de la Normandie. Dès l'entrée à L'As de Trèfle, l'animation du "nouveau décor" […]
Je cours ensuite rejoindre Jean-Marc pendant la débarque avant qu’il ne reparte en mer. Et oui, j’ai encore quelques questions à lui poser !
La Maison Daubert, c’est une histoire familiale ?
Oui, cela fait 35 ans que nous travaillons en famille. C’est mon papa, Marc, qui a créé l’entreprise dans les années 1980.
Il était pêcheur, armateur et patron de la poissonnerie à Courseulles-sur-Mer. Sur les 30 salariés, 15 sont de ma famille !
Ma femme Ombeline et ma mère Isabelle vendent directement sur le marché aux poissons, ma sœur Stéphanie s’occupe désormais de la poissonnerie, mon cousin fait les marchés.
Comment aimez-vous déguster la coquille Saint-Jacques ?
À bord, c’est moi qui cuisine. J’aime préparer une des recettes favorites de mon père : le carpaccio de Saint-Jacques.
Après avoir coupé finement chaque noix façon carpaccio, j’ajoute une bonne huile d’olive, du sel, du poivre, un trait de citron, un peu d’échalotes et le tour est joué !
Quels poissons pêchez-vous au large de Courseulles-sur-Mer ?
Principalement de la sole, de la dorade, des maquereaux et du bar. On pêche par tous les temps et toute l’année !
Bon je vous laisse, la marée commence à redescendre, il est temps de reprendre la mer ! Je remercie Jean-Marc.
En repartant, je fais encore quelques photos des goélands voraces qui se régalent des restes de coquilles Saint-Jacques.
Mathilde