Étendu sur 33 hectares, le Vallon de la Capricieuse offre un havre de paix aux promeneurs.
La voie verte de 2,5km longe le cours d’eau la Capricieuse, depuis la plage de Luc-sur-Mer jusqu’à Douvres-la-Délivrande.
Cet itinéraire se compose de vergers fleuris, de prairies où paissent les animaux ainsi que d’espaces de verdure dédiés au ressourcement.
Pourquoi ce nom « la Capricieuse » ?
Il y a 7 siècles, le cours d’eau s’appelait « le Ruyssel de la Fontenne ».
Premièrement devenu « la cuve de Douvres » puis « la Douvette », ce cours d’eau prend sa source à Douvres-la-Délivrande pour arriver à Luc-sur-Mer.
Ce ruisseau est désormais couramment appelé La Capricieuse.
Il est vrai que tantôt asséché, tantôt débordant et sortant de son lit, le cours d’eau reste bien capricieux, d’où son nom !
Ainsi, la submersion régulière des terres avoisinantes donne lieu à un sol, à une végétation et une vie animale spécifiques.
Un peu d’histoire…
Le ruisseau servait aux tribus gauloises à délimiter leurs frontières.
À Luc-sur-Mer, ce sont les Viducasses qui occupent le territoire.
Au XIXe siècle, on note la présence de « routoirs » aux abords de la Capricieuse. Des bacs, alimentés par le cours d’eau, dans lesquels le chanvre et le lin sont mis à rouir.
Ce procédé de macération permettait d’isoler les fibres utilisables des plantes.
À cette époque, une partie des prairies sur les abords du cours d’eau se tourne vers l’élevage.
Crédit : F. Dupont
Le Vallon de la Capricieuse fait état d’un patrimoine géologique important.
Il se situe sur d’anciennes carrières de pierres de taille.
Elles ont servi à la construction du village de Luc-sur-Mer et de nombreux bâtiments dans le Calvados du XIe au XIXe siècle.
Cet ancien front de taille situé à proximité des enclos des ânes et des moutons est classé à l’inventaire du patrimoine géologique national.
En 1875 est inaugurée une ligne de chemin de fer reliant Caen à Courseulles-sur-Mer.
Elle passait par le Vallon de la Capricieuse.
Son exploitation a cessé en 1950.
Au XXe siècle, cet espace est délaissé.
Il tient lieu de décharge et de déchetterie.
Enfin, aujourd’hui, après de nombreux travaux, l’ancienne voie ferrée laisse place à une agréable voie verte départementale aménagée et des sentiers de promenades le long de la Capricieuse, au sein de la nature.
Une artère verte à deux pas de la mer
Cette balade est un véritable poumon vert en bord de mer.
Loin de la circulation routière, c’est un véritable paradis dédié aux promeneurs, aux cyclistes, aux sportifs et aux cavaliers.
De même, elle est également accessible aux personnes en fauteuil roulant.
Plus de 200 arbres ont été plantés, des essences bocagères, des arbres fruitiers et mellifères se succédant en floraison, pour le plaisir des promeneurs et dans l’intérêt des insectes pollinisateurs.
Parmi ces arbres fruitiers, on retrouve assez facilement des pommiers
On y trouve la pomme bénédictin, surnommée la reinette normande, la calville rouge originaire de Normandie depuis le XVIIe siècle, la golden delicious vert tendre et la reine des reinettes originaire de Hollande, rouge orange striée sur fond jaune.
Un espace pique-nique est à votre disposition, entouré de plantations paysagères apaisantes et colorées.
Un peu plus loin en direction de Douvres-la-Délivrande, se trouve le théâtre de verdure.
Avec ses emmarchements enherbés, il accompagne le relief déjà existant.
L’été, la compagnie théâtrale Schizo offre des spectacles-lectures en plein-air dans ce cadre privilégié, loin de l’agitation urbaine.
Vous êtes sportif ?
Le Vallon de la Capricieuse offre un formidable terrain de jeu pour la course à pied, avec ses entrelacs de chemins, les petits ponts qui enjambent les mares et les agrès pour renforcer vos abdos.
Si vous préférez le vélo, prolongez votre balade sur la Vélomaritime qui passe devant la Place du Petit Enfer à Luc-sur-Mer.
Vers l’est, vous rejoignez les communes de Lion-sur-Mer, Hermanville-sur-Mer et Ouistreham. Vers l’ouest, vous vous dirigez vers les stations balnéaires de Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.
La Vélomaritime traverse les Plages du Débarquement.
Elle offre de magnifiques points de vue sur le littoral normand.
Les animaux
Le long de la voie verte, allez à la rencontre des chaleureux habitants de la Capricieuse.
Moutons, chevaux, ânes, brebis, oiseaux…
Ici, les moutons d’Ouessant et des landes de Bretagne remplacent les tondeuses !
On privilégie l’éco-pâturage, une solution alternative et écologique.
Entre février et avril, il n’est pas rare d’apercevoir de mignons petits agneaux.
Curieux et joueurs, ils s’approchent volontiers des clôtures pour vous saluer.
Source : France 3 Normandie
Au bout du Vallon de la Capricieuse se trouve une association : les Sabots de l’Espoir tenue par 2 compères : Michel et Gérard.
Ces deux lutins (habitants de Luc-sur-Mer) à la retraite donnent de leur temps pour venir en aide aux animaux en détresse ou maltraités.
Ils les câlinent, les nourrissent, leur parlent.
Par leur patience et des soins quotidiens, ils arrivent à leur redonner goût à la vie et confiance en l’homme.
La mascotte de l’association c’est l’âne Pompon, qui se laisse volontiers caresser.
Il est à noter que pour financer les frais vétérinaires et la nourriture de leurs protégés, Michel et Gérard vendent des légumes de leur potager.
C’est pourquoi, ils organisent aussi régulièrement des vide-greniers.
La flore sauvage
Quelques plantes sauvages poussent sur les abords du cours d’eau.
Vous pouvez les observer, sans les cueillir, afin de préserver la biodiversité.
Le coquelicot est originaire du Moyen-Orient.
Il accompagne le rythme des moissons.
On le trouve du côté de l’espace pique-nique entre mai et juillet.
Le coquelicot rouge sang est devenu un symbole du souvenir.
Il est appelé « poppy » par les Anglais. Le coquelicot est porté près du cœur pour rendre hommage au sacrifice des soldats.
C’est le principal emblème de la Légion royale canadienne, qui en distribue chaque année aux Canadiens, qui les portent le jour du Souvenir.
Le gratteron, une plante que vous connaissez forcément.
Lorsque vous la jetez dans le dos de quelqu’un, elle y reste accrochée ! Elle peut atteindre 1,50m de haut.
L’ail des ours est aussi appelée ail sauvage ou ail des bois. Cette jolie plante aux fleurs blanches dégage une odeur caractéristique de l’ail. Selon une légende, après son hivernation, l’ours aimait consommer cette plante.
Le pétasite préfère l’ombre. Ses feuilles vertes couvrent le sol et habillent les berges. Il a la fâcheuse tendance à empiéter sur l’espace des autres plantes.
L’oseille sauvage a des feuilles d’un vert vif, en forme de fer de lance. Ses fleurs en grappes sont rouges ou vertes.
Le lamier blanc possède des feuilles qui se rapproche de celles de l’ortie, mais qui ne pique pas. Ses fleurs sont blanches.
Informations pratiques
Où puis-je me garer à proximité du Vallon de la Capricieuse ?
- entrée nord : parkings gratuits rue Guynemer, rue du Dr Charcot, et parking Gambeta à Luc-sur-Mer,
- entrée sud : parking gratuit à côté de la rue des érables à Luc-sur-Mer.
Où se trouvent les toilettes les plus proches ?
- Place du Petit Enfer, rue Guynemer
- Parking Gambetta
- Parc Verdun, rue du Dr Tessel
- Parc de l’hôtel de Ville, rue de la Mer
Est ce que je peux balader mon chien dans le Vallon de la Capricieuse ?
- Oui, les chiens sont les bienvenus. Des sacs à déjection canines sont à votre disposition à l’entrée du Vallon.
Est-il possible de faire une boucle à pied pour rejoindre le bord de mer ?
- Oui, il est possible de tourner à gauche dans la rue du château d’eau pour rejoindre le vieux Luc, le centre-ville puis le front de mer.