C’est à vélo que nous vous conseillons de découvrir les stations de la Côte de Nacre et leurs jolies villas balnéaires.
La Vélomaritime est un itinéraire vélo balisé et sécurisé qui part de Dunkerque et qui se termine en Bretagne à Roscoff. Elle sillonne le littoral normand par l’ensemble des stations de la Côte de Nacre.
Dans cet article, nous vous proposons un parcours cyclo touristique de 18 kilomètres de Ouistreham à Courseulles-sur-Mer, qui vous fera découvrir les plus jolies villas Belle Époque du XIXe siècle de la Côte de Nacre, située le long de la Vélomaritime.
Les villas de la Côte de Nacre, Les Conteurs
Mais tout d’abord, un peu d’histoire…
Comment est née la mode des bains de mer en Normandie ?
La mer comme lieu de cure
Vestiges du bain à la corde, Saint-Aubin-sur-Mer
Dès la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, le rapport à la mer change. On ne craint plus l’eau.
Elle devient bienfaitrice.
Les médecins préconisent des séjours au bord de la mer pour soigner toutes sortes de maux : l’asthme, la rage, l’anémie ou encore la mélancolie.
Cette nouvelle tendance se répand en France, et notamment en Normandie, dès le début du XIXe siècle.
Des publications médicales vantent les nombreuses qualités des eaux salines, de l’iode et du varech.
La Normandie devient rapidement LA DESTINATION de la mode balnéaire grâce à son climat bénéfique et sa proximité avec Paris.
Dieppe puis Trouville sont parmi les premières stations balnéaires à se développer.
La Côte de Nacre, une destination attractive
Hermanville-sur-Mer, V. Rustuel
Sur la Côte de Nacre, Luc-sur-Mer est probablement la doyenne des stations. Jusqu’ici, la commune possédait le plus grand nombre d’ateliers de salaison de toute la côte (hareng, maquereaux et congres).
Elle est réputée pour son varech, très riche en oligo-éléments.
La thalasso des 3 mondes propose d’ailleurs des bains chauds à base d’algues cueillies au large de Luc-sur-Mer.
Saint-Aubin-sur-Mer et Hermanville-sur-Mer se démarquent avec leur ambiance chic et mondaine, mais plus accessibles que leurs voisines de la Côte Fleurie.
Langrune-sur-Mer, Lion-sur-Mer ou encore Bernières-sur-Mer sont quant à elles plus familiales.
Gare de Luc-sur-Mer, Merienne JY
Avec l’arrivée du chemin de fer dans les années 1850/1860 entre Paris et Caen, puis entre Caen et la côte, la fréquentation augmente.
Les stations deviennent des lieux de loisirs pour retenir la population parisienne.
L’organisation de spectacles, de concerts et de défilés de chars rendent la Côte de Nacre attractive.
Les journaux de l’époque racontent que le départ des régates attirait plus de 15 000 personnes !
Les villas fleurissent
Saint-Aubin-sur-Mer, V. Rustuel
Les investisseurs et les promoteurs immobiliers achètent les terrains et les dunes en front de mer.
Ils y construisent des villas qui côtoient les maisons de pêcheurs.
Elles sont habitées à la belle saison par de riches industriels parisiens et par la bourgeoisie.
Puis des casinos et des hôtels sont érigés.
Les premiers bazars fleurissent dès la fin du XIXe siècle.
Certains habitants flairent les bonnes affaires.
Ils développement des restaurants et des pensions de famille pour cette clientèle en quête de bon air normand et de festivités.
L’architecture balnéaire
Hermanville-sur-Mer, Vincent Rustuel
L’architecture balnéaire est née dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les propriétaires rêvent de villas de villégiature fantaisistes pour se démarquer des voisins.
Ils voient là l’occasion d’introduire de nouveaux styles architecturaux qui se côtoient sur le front de mer : le néo-gothique, le néo-classique, le style Art nouveau, le néo-normand ou encore le néo-Louis XIII.
En pierres, en ciment, en ardoise, avec des épis de faîtage ou de la céramique colorée, l’excentricité est de mise sur la Côte de Nacre.
L’Art nouveau est l’art de la Belle Époque datant de la fin du XIXe siècle, ce courant prône le retour de la nature dans l’art.
L’Art déco arrive juste après l’Art nouveau à la période des années folles (1920).
C’est l’art du modernisme, de la géométrie, de la symétrie et de la sobriété.
Lion-sur-Mer, Fabien Mahaut
Mais lors de la Première Guerre mondiale, l’activité balnéaire s’arrête brutalement.
Les maisons sont réquisitionnées.
Elles servent d’hôpital ou de maisons de convalescence aux Poilus.
Au lendemain de la guerre de 14-18, le régionalisme est en vogue dans la construction des villas balnéaires de la Côte de Nacre.
Ce style puise son inspiration dans l’architecture régionale : imitation du colombage normand, garde-corps en bois…
Après la Première Guerre mondiale, la Côte de Nacre connaît un renouveau économique grâce à l’obtention des congés payés en 1936.
Les poilus en convalescence à Langrune-sur-Mer, Yves Cazoulat
Vestige du Mur de l’Atlantique, Bernières-sur-Mer
L’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale met de nouveau à l’arrêt l’activité économique et balnéaire.
Les Allemands rendent la zone côtière interdite.
Certaines villas sont réquisitionnées.
Sous l’ordre de Rommel, d’autres sont détruites pour permettre la construction des ouvrages du Mur de l’Atlantique (postes d’observation, bunkers…) ou parce qu’elles sont situées sur les lignes de tir.
Lors du Débarquement le 6 juin 1944, de nombreuses maisons du front de mer sont bombardées.
Aujourd’hui celles des années 70 se dressent aux côtés des villas Belle Époque.
Le parcours des villas de Ouistreham à Courseulles-sur-Mer
De Ouistreham à Langrune-sur-Mer, vous êtes sur Sword Beach, le secteur britannique. De Saint-Aubin-sur-Mer à Courseulles-sur-Mer, vous sillonnez sur le secteur canadien Juno Beach.
Ouistreham
Depuis la ville de Caen : longer le canal de l’Orne et son ancien chemin de halage aménagé en voie verte, par la Vélofrancette en direction du nord vers Ouistreham. Au passage, admirez le pont Pegasus Bridge, lieu historique du D-Day.
Une fois à Ouistreham : se rendre au n°38 boulevard Boivin Champeaux.
La villa le petit château de la Redoute
Il s’agit d’un ancien pavillon de chasse du domaine de la Redoute.
À l’époque de Louis XIV, l’architecte Vauban doit sécuriser l’estuaire de l’Orne contre les Anglais.
On décide donc de construire 3 redoutes (petits ouvrages fortifiés).
À Ouistreham, il faudra attendre l’avènement de Louis XVI pour que la redoute soit édifiée en 1780. Elle sert très peu, tombe en ruine et sera démilitarisée.
Au XIXe siècle, les ruines sont achetées par le comte de Milhau, le directeur du chemin de fer de l’ouest. Celui-ci fait construire une maison de maître sur les ruines de la Redoute qui ne sont donc plus visibles aujourd’hui.
En 1889, M. Milhau rajoute le petit château de la Redoute pour accueillir ses amis de la haute société.
Étonnant style de construction, sachant que la maison du comte est très classique et sobre !
L’architecte a probablement voulu laisser transparaître l’âme et la fonction d’antan du lieu, proposant ainsi un petit château fort de plaisance en miniature de seulement 3 pièces.
Se rendre au n°53 et 60 rue Pasteur.
Au n°60 rue Pasteur, voilà une villa de type rusticage de la fin du XIXe siècle.
Le rusticage a constitué une étape vers le développement du style Art nouveau. C’est l’art de représenter la nature en ville. On reproduisait les formes du bois, des branches et des troncs en maçonnerie.
À Paris, les Buttes Chaumont ont d’ailleurs été construites sur ce modèle.
Ici, l’ensemble de la maison a été traitée en faux bois : balcons, chaînages (éléments participant à la stabilité de la structure d’un bâtiment), modénatures (l’ensemble des éléments architecturaux permettant d’animer une façade)… On croirait presque la maison d’un décor de film de contes ! Il y a même encore un escalier conservé qui aujourd’hui ne mène nulle part…
Continuons jusqu’au n° 53 rue Pasteur pour découvrir la villa Belle Rive, avec son pavillon en rusticage, et son style éclectique.
Cette villa date de 1866, c’est la plus ancienne des villas de Ouistreham. Il s’agissait du seul chalet au milieu des dunes à cette époque. Il n’y avait alors ni restaurant, ni casino ni voisin, ni route. Le bourg, plus ancien, était à 1 km. Cette villa, plutôt modeste, appartenait à une commerçante de Caen.
Un épi de faîtage, une ferme débordante et une modénature de brique ornent la façade.
Le plus intéressant est cette dépendance en rusticage, construite postérieurement, qui servait de belvédère pour profiter de la vue sur la mer.
Se rendre au n°25 rue Commandant Kieffer.
La villa Thierry
Cette magnifique villa de 1892 est l’emblème de Riva-Bella.
C’est la construction la plus ambitieuse en terme de balnéaire de Ouistreham, dans un style néo-gothique victorien.
Les habitants la surnomment le château Thierry, du nom de son propriétaire, un grand bourgeois parisien qui affectionnait la Côte de Nacre.
La bâtisse en briques et en pierres de taille calcaire fait plus de 1000 m2, sur un terrain de 4000 m2.
Les éléments d’architecture sont variés : bow-window, baies à arabesque, dôme de zinc couronnant une échauguette (petite pièce carrée).
Le rez-de-chaussée était le domaine des domestiques.
Le soubassement était composé d’une partie cuisine, d’une buanderie et d’un laboratoire photo.
Sous l’occupation elle a été occupée par les Allemands pour sa position stratégique.
Durant la guerre, elle a subi des dommages liés aux bombardements. Elle a été reconstruite à l’identique.
Se rendre au n°11 rue Maréchal Joffre.
La villa le petit Mus
Cette villa est édifiée à la fin 1920. Elle se caractérise par son style Art nouveau.
Son originalité réside dans son pan coupé à gauche de la façade, ouvrant sur un oriel arrondi (fenêtre en encorbellement) surmonté d’un balcon et d’une lucarne.
Ainsi, l’oriel crée une sorte de vigie vers l’ouest en direction de l’ancien port d’estuaire.
Ces baies en plein cintre bordées par des volutes sont typiques du style Art nouveau.
Le nom de la villa proviendrait du terme musardière, qui signifierait musarder, ne rien faire.
Rejoindre la Vélomaritime et continuer vers l’ouest en direction de Colleville-Montgoméry.
Colleville-Montgomery
Aller jusqu’au poste de secours de Colleville-Montgomery qui se trouve face à la statue du piper Bill Millin.
Le saviez-vous ?
Près du mémorial du Commando Kieffer situé sur le Boulevard Maritime, se trouve la statue du célèbre sonneur Bill Millin, qui débarqua en Normandie en jouant de la cornemuse !
Ce soldat a été rendu célèbre par le film Le Jour le plus long.
Sa cornemuse est aujourd’hui exposée au musée Mémorial Pegasus.
Statue de Bill Millin, Les Conteurs
Se rendre au n°2 rue Georges Lelong devant la villa insolite; sa façade est tournée vers la D514.
La villa poésie
Maison poésie, Fabien Mahaut
Avis aux amateurs de poésie !
Cette maison est une vraie curiosité avec les nombreuses décorations de toits en céramique, les poteries de Bavent, les épis de faîtage et les gargouilles.
La façade est une vraie œuvre d’art. Le propriétaire de cette maison est un amoureux de la poésie.
Avec des pochoirs, il a écrit lui-même sur la façade les poèmes de Baudelaire et de Verlaine.
Continuer sur la Vélomaritime vers l’ouest, en direction d’Hermanville-sur-Mer.
Hermanville-sur-Mer
Se rendre devant la villa la Bluette, située sur la digue, juste après la rue Stella Maris.
La Bluette
La Bluette (à droite), Fabien Mahaut
La Bluette est construite en 1899 par Hector Guimard pour un avocat parisien.
Connu pour les entrées du métro parisien, Hector Guimard est le plus important architecte du mouvement Art nouveau français.
Cette maison fait d’ailleurs partie des plus belles œuvres conservées du grand architecte de l’Art nouveau !
Elle est étonnante avec son faux pan de bois courbe et l’usage de coquillages et de galets qui lui donnent son caractère littoral.
Sur le portail, on pouvait trouver 2 plaques en lave émaillée. L’une portant le nom de la villa et l’autre la signature de l’architecte, mais celle-ci a disparu depuis peu.
Cette villa est classée aux Monuments Historiques.
Continuer sur la digue. La villa le Korrigan se situe après la rue de la Rosière.
Le Korrigan
La villa Le Korrigan a été construite en 1881 pour un propriétaire parisien.
Vers 1900, elle a été agrandie et totalement habillée en style néo-normand avec l’utilisation du faux pan de bois, l’imitation du colombage.
Elle a été le siège de la Kommandantur, commandement de l’armée allemande, avec sa voisine La Neva, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les Tamaris
Quelques mètres après les Korrigan, cette grande villa a été édifiée en 1872 pour un Britannique, par Jacques Claude Baumier, le même architecte que celui de la villa La Walkyrie.
Elle serait la copie d’un manoir écossais, comme incitent à le penser la nationalité du commanditaire et le style néo-gothique du décor.
Dans cette villa, une partie du film Tess de Roman Polanski, sorti en 1979, a été tournée.
On peut d’ailleurs y apercevoir un habitant d’Hermanville-sur-Mer comme figurant dans le rôle du laitier.
Continuer sur la Vélomaritime vers l’ouest, en direction de Lion-sur-Mer.
Lion-sur-Mer
Continuer sur la Vélomaritime vers l’ouest. S’arrêter devant le chalet Henri, juste avant la salle Trianon.
Le chalet Henri
Chalet henri, Romain Carrillo
Pavillon de la Norvège présenté à l’Exposition Universelle de 1889, ce chalet sera remonté la même année à Lion-sur-Mer pour la veuve de Joseph Bureau, dit Henri, propriétaire parisien.
Ce chalet a ensuite été agrandi de chaque côté au début du XXe siècle.
Continuer sur la digue. Le Castel Louis se situe juste après la rue des bains.
Castel Louis
Ancien casino de Lion-sur-Mer, construit pour Pierre Joseph Pasquet en 1866, il n’en subsiste aujourd’hui que le rez-de-chaussée en pierre de taille.
En 1911, une nouvelle réglementation des jeux d’argent exigeant une mise minimale, trop élevée pour les clients entraîne sa fermeture.
Vers 1900, le premier étage a été modifié par l’architecte Navarre.
La loggia de la façade face à la mer a été ornée d’un magnifique décor en céramique, inspiré de la faune et de la flore marine, fabriqué par Alexandre Bigot, travaillant pour un célèbre atelier de céramique parisien ce qui l’amena à travailler avec Hector Guimard.
Continuer sur la digue et s’arrêter juste avant la place du 41ème Royal Commando.
Le grand hôtel
En 1860 la construction
ne comprenait que deux façades
donnant sur la mer et deux
dépendances.
En 1866, un édifice en pierre de taille et moellon enduit, remarquable par son plan parfaitement symétrique et les loggias superposées de ses pavillons
latéraux vient s’y ajouter.
Luc-sur-Mer
Continuer sur le tracé de la Vélomaritime. S’arrêter à côté de l’hôtel Beau Rivage, n°54 rue du Docteur Charcot.
Ancienne maison Arcisse de Caumont
la baleine échouée, archives du Calvados
La villa type maison de plaisance italienne date du début XIXe siècle. M. Arcisse de Caumont, l’un des fondateurs de l’archéologie moderne, possédait à Luc une maison en front de mer.
Elle devient, en 1879, un laboratoire maritime. Au XXᵉ siècle, un nouveau bâtiment est construit de l’autre côté de la route : le Centre de Recherche en Environnement Côtier (CREC).
En janvier 1885, une baleine de 40 tonnes et longue de 19 mètres s’est échouée sur la plage entre Langrune et Luc.
Le laboratoire maritime se charge de son observation, de son dépeçage et de sa conservation, tandis que des milliers de visiteurs arrivaient en train à la gare de Luc pour la voir !
Son squelette est exposé dans le parc de l’hôtel de ville (45 rue de la Mer).
Continuer sur le tracé de la Vélomaritime vers l’ouest. S’arrêter au n°1 rue du Docteur Charcot.
Hôtel le Beau Rivage (la maison rouge)
Voici la maison rouge.
Elle a été construite par un armateur négociant.
Elle était ainsi nommée en raison de la couleur de son enduit extérieur qui servait d’amer, c’est-à-dire de repère aux marins en mer.
Elle a été transformée en pension de famille puis en hôtel (le Beau Rivage). Une construction supplémentaire a été ajoutée en façade.
Continuer sur le tracé de la Vélomaritime vers l’ouest. S’arrêter devant la façade de l’ancienne hôtel Belle Plage, juste après la place du Petit Enfer.
Hôtel Belle Plage
Hôtel Belle Plage, Merienne JY
La façade de l’hôtel Belle Plage n’a pratiquement pas changé. Cependant, il ne s’agit plus d’un hôtel mais de logements privés au sein d’une résidence.
L’hôtel a été construit en 1838 par Placide Jacquot et a été longtemps considéré comme le plus beau, le plus vaste et le plus luxueux des hôtels de la Côte avant Deauville et Cabourg.
Le propriétaire avait fait relier son hôtel au jardin d’agrément par un tunnel permettant à ses clients d’accéder directement à la plage sans traverser la route !
Après le Débarquement en juin 1944, cet hôtel avait été réquisitionné pour le repos des soldats de la 3rd Infantry Division. Ils y trouvaient un club, des salons, un bureau de poste.
Un repas chaud était servi au déjeuner et l’après-midi, ils prenaient le thé tout en jouant aux cartes.
Enfin, ils rejoignaient leurs unités vers 20h après avoir dîné.
hôtel Belle Plage, Sergent Wilkes IWMB 7352
Direction rue Gambetta jusqu’à l’avenue Carnot. Au camping de la Capricieuse, continuer direction Langrune-sur-Mer où est indiqué « direction Courseulles, Langrune centre ».
Bifurquer de la Vélomaritime et prendre avenue Lécuyer pour arriver rue de Luc à Langrune-sur-Mer.
Langrune-sur-Mer
n°6 rue de Luc
Le chalet d’Ancrage
Ce beau chalet de style suédois entièrement en bois aurait été commandé pour deux demoiselles de Paris vers 1880. Il serait le vestige d’une exposition universelle.
La villa du n°17 rue de Luc
Cette villa de style balnéaire est probablement antérieure à 1904.
On pouvait admirer son positionnement sur la falaise en front de mer depuis ses deux terrasses dont l’une était accessible par deux escaliers latéraux.
La villa du n°31 rue de Luc
Il s’agirait de la villa de Jule Brechet, photographe précurseur de la carte postale.
Cette villa de style balnéaire du XIX – XXe siècle nommée la villa « Bonne-humeur » est de style néo-régionaliste normand avec son toit à 4 pentes et ses façades à pans de bois.
Poursuivre la route le long de la rue de la plage, passer devant l’école de voile. Bifurquer pour rejoindre l’entrée de la piste cyclable et continuer tout le long jusqu’à la rue de la mer avant de prendre la promenade Aristide Briand.
S’arrêter au n°5.
Promenade Aristide Briand
Scène de plage, Langrune-sur-Mer, archives du Calvados
n°5
Belle maison de style balnéaire, face mer sur 2 niveaux avec de jolies ornementations aux coins de ses baies. Un balcon surplombe le porche. Cette villa comme les autres, jointes en enfilade, sont traversantes du nord au sud. On peut noter la décoration discrète des linteaux au rez-de-chaussée et au 1er étage.
n°13
Villa où aurait été rajoutés les deux avant-corps après la construction primitive. Villa balnéaire type avec son toit à quatre pentes et ses matériaux en pierre calcaire de taille et briquette, probablement construite au XXe siècle.
n°17
Une villa étroite toujours sur 2 niveaux avec sa trilobe (motif ornemental constitué de trois lobes) et sa dentelle en bois typique de style balnéaire.
n°19
Au 19, de style vernaculaire normand, on peut découvrir le premier syndicat d’initiative crée en 1946 par un architecte local M. Quinette.
n°29 et 31
Deux superbes villas de style néo-Louis XIII probablement de la seconde moitié du XIXe siècle.
Continuer sur la Vélomaritime. Se rendre au n°147 rue Pasteur à Saint-Aubin-sur-Mer.
Saint-Aubin-sur-Mer
Petit point réglementation vélo : Vous pouvez circuler à vélo, à petite vitesse sur la digue, toute l’année excepté en juillet et août où il vous faudra descendre de vélo pour mettre pied à terre.
La villa Stella
Il y avait à cet emplacement une gigantesque villa anglo-normande des années 1900, malheureusement elle a été détruite pendant le Débarquement.
Aujourd’hui, elle est remplacée par une nouvelle demeure appelée la Villa Stella Nova qui n’a rien à voir avec l’architecture de l’ancienne car il s’agit bien là d’une architecture d’après la reconstruction de type architecture dite moderne.
Cette nouvelle villa a été construite avec les dommages de guerre par et pour un élève de Lecorbusier, Jean Fayeton.
Continuer vers l’ouest sur la digue.
Les villas Belle Plage
Villas Belle Plage, Vincent Rustuel
En 1883, 6 villas sont construites par M. Pinet, riche industriel parisien de la chaussure. Il veut en faire des immeubles de rapport.
Deux des villas sont réservées par la famille.
Le baron de Rothschild en loue une en 1895.
De nombreux feux d’artifice ont été tirés de ces villas à la Belle Époque. Mais la clientèle invitée était triée sur le volet.
La presse relayait à l’époque que ces animations mondaines choquaient les locaux.
Lors de la Première Guerre mondiale, les 6 villas sont réquisitionnées pour devenir hôpital militaire.
Elles accueillent alors, comme d’autres, des blessés belges et du front du nord.
Continuer vers l’ouest sur la digue.
La maison Beau Rivage
À cet emplacement, au 53 rue des Dunes, Émile Zola a loué une petite maison de 3 chambres pendant 23 mois en 1875 avec sa femme venue prendre des bains de mer pour raison médicale. La petite maison se situait au numéro de l’actuelle villa Beau Rivage. À ce moment là, Émile Zola a 33 ans et termine son livre « La fortune des Rougon » et commence le plan de « l’Assomoir ».
Continuer vers l’ouest sur la digue. S’arrêter au 31 Rue Pasteur.
Villa la Loggia
La Loggia, F. Dupont
Cette magnifique villa néo-normande mâtinée d’art nouveau est construite en 1901 par l’architecte Caennais Henri-Marcel Aumasson (1870-1939). Avec sa sculpture au dessus de la porte d’entrée et son style composite Art nouveau, la plupart des habitants la considèrent comme la plus belle de Saint-Aubin.
Il a érigé d’autres villas à Saint-Aubin-sur-Mer, à Caen et à Douvres-la-Délivrande.
La villa est transformée en chambres d’hôtes et en gîte.
Ancienne pâtisserie Payen, puis chez Watson
Delcampe
Cette bâtisse réalisée par l’architecte Aumasson au XIXe-XXe siècle (celui qui a réalisé la Loggia, la halle, etc…) était autrefois un célèbre salon de thé-pâtisserie-brasserie.
Ce n’est que dans les années 30 que ce bâtiment est devenu « Chez Watson » un café/restaurant/dancing/cabaret. Cette pâtisserie a en effet été rachetée par un célèbre chansonnier parisien du nom de Watson.
La bâtisse a été restaurée en 2014 pour en faire des locations saisonnières.
Continuer sur la digue jusqu’au restaurant « Le crabe vert ». Puis direction rue de Verdun jusqu’à la D514. Direction avenue du littoral où vous retrouvez la Vélomaritime. Passer devant la Réserve de Cap Romain et poursuivre sur l’esplanade Nan Red à Bernières-sur-Mer.
Bernières-sur-Mer
Continuer vers l’ouest jusqu’à la place du Canada.
La Cassine
La Cassine, Archives du Calvados
À la place de cette fortification allemande, se trouvait la plus grande villa du XIXe siècle de Bernières : la Cassine.
Elle a été détruite en 1943 lors de l’édification du Mur de l’Atlantique par les Allemands occupants.
Une de ses dernières propriétaires affirmait alors jadis cette maison étaie entourée d’un parc à huîtres. De nombreux parcs étaient en effet présents et réputés à Courseulles-sur-Mer et Bernières-sur-Mer pour le stockage de l’huître plate.
En 1943, la Feldkommandantur donne l’ordre d’araser la Cassine. Hélas son emplacement risquait de faire obstacle aux lignes de tir et à l’installation d’une construction de défense allemande.
Elle n’existe donc plus aujourd’hui mais on peut voir à sa place le fameux bunker dit de la Cassine.
Continuer jusqu’au parking de l’ancienne gare ferroviaire, aujourd’hui devenue la boutique « Gare à vous ». Attacher son vélo sur la place du 6 juin. Rendez-vous à pied jusqu’à la Maison des Canadiens, sur la digue, à côté du Monument aux Morts.
La Maison des Canadiens, anciennes maisons « L’étrille et les goélands »
1ère maison libérée par voie maritime le matin du 6 juin 1944.
Cette villa balnéaire de style architectural néo-normande typique avec ses faux colombages, a été édifié en 1928 pour M. Esnault, ancien directeur des grands magasins du Louvre et de l’hôtel Crillon à Paris.
Il souhaitait que cette villa soit symétrique afin de faciliter la division de cette maison que ses deux enfants recevraient un jour en héritage. Elle est alors naturellement baptisée du nom des enfants : Denise et Roger.
La Maison des Canadiens, Alexandra Lefol
Alors que la partie « Roger » passe de propriétaire en propriétaire, la partie « Denise » a été cédée en 1936 à la famille Hoffer dont les descendants sont encore les propriétaires.
Ainsi « Denise » devint « L’étrille » et « Roger », « Les goélands »..
Soldats posant devant la « Maison des Canadiens », Archives du Canada
En 1944, lors du Débarquement, les bombes alliées pilonnent la côte et la villa, bien que touchée, n’est pas détruite parce qu’elle constituait un point de repère remarquable sur la côte pour débarquer les troupes.
Le régiment des Queen’s Own Rifle of Canada arrive en premier et investit la villa d’où il déloge plusieurs soldats allemands réfugiés dans la cave.
Cette maison sera ensuite occupée par l’amiral anglais Cooper qui en fait son QG d’où il coordonne toutes les opérations de ravitaillement des troupes pendant la bataille de Normandie.
Reprendre son vélo, traverser et entrer rue de la Chaudière pour découvrir l’ancien Hôtel Belle Plage au n°188.
Hôtel Belle Plage
Hôtel Belle Plage, archives du Calvados
Villa construite en 1900 à des fins hôtelières. En 1914, cet hôtel a été réquisitionné pour devenir un hôpital militaire pour les soldats du front du nord.
À la fin de la guerre, la famille agrandit l’hôtel en rajoutant un bar et un restaurant.
Le 6 juin 1944, l’hôtel est immédiatement devenu le siège du QG des correspondants de guerre, accompagnés de leurs pigeons voyageurs qui se sont envolés vers Londres pour annoncer la réussite du Débarquement.
Les premiers reportages destinés à la presse et à la radio mondiales y étaient rédigés !
Direction Courseulles-sur-Mer.
Suivre la Vélomaritime jusqu’à la fin du Parc de l’Édit. Prendre rue des Essarts et avenue de la Libération jusqu’au Skatepark. Bifurquer sur l’avenue de la Combattante, toujours en suivant la Vélomaritime. Longer la Combattante jusqu’à l’hôtel de Paris.
Courseulles-sur-Mer
Ancienne gare de Courseulles-sur-Mer
Située sur la droite de l’hôtel de la Plage, cette ancienne gare (désormais cinéma) a été construite en 1876. Elle permettait aux villégiateurs parisiens et caennais de venir profiter des bains de mer thérapeutique.
Passer devant l’office de tourisme et tourner à droite rue du 11 novembre puis à gauche, rue de la Marine.
N° 10, 12, 14 et 20 rue de la Marine
Au n°20, voici la plus ancienne maison de Courseulles encore « debout », elle se trouvait autrefois au cœur des parcs à huîtres de la commune.
Au XVIIIe siècle, Courseulles-sur-Mer était dotée de 300 parcs à huîtres pour collecter les huîtres plates indigènes Ostréa Edulis, plus connues sous le nom de belon.
Cette ressource a fortement contribué au développement économique de Courseulles-sur-Mer.
Parcs à huîtres, Courseulles-sur-Mer, archives du Calvados
Continuer jusqu’au bout de la rue de la Marine pour rejoindre la rue du Maréchal Foch vers le restaurant l’R du port. Tourner à droite sur le quai des Alliés jusqu’au n°6.
N°6 quai des Alliés
Villa typiquement balnéaire de style plaisance italienne, probablement de la fin du XIXe, début XXe siècle en face de l’avant-port ouvragé construit dès 1832.
En face se trouve le marché aux poissons, ouvert toute l’année.
Descendre de vélo pour faire demi-tour à pied jusqu’au Quai Est, au n°5.
L’ancien Club des Régates
Cette bâtisse a été créée en 1887 pour la Société des Régates de Courseulles.
De style néo-britannique avec son bow window en façade.
Les courses de bateaux ou régates ont été créées au XIXe siècle en Angleterre et firent leurs apparitions en Normandie, berceau en France de la mode des bains de mer.
La première course a eu lieu au Havre en 1840, avant de suivre à Luc en 1844, puis à Saint-Aubin et Courseulles.
De nombreux chantiers navals étaient présents sur la Côte de Nacre mais ceux de Courseulles-sur-Mer étaient particulièrement reconnus grâce au savoir-faire de la famille Labrèque.
Contourner le port pour vous rendre sur le quai ouest.
Hôtel-restaurant les Alizés
Cette bâtisse faisait partie autrefois d’une scierie industrielle créée au XIXe siècle et qui devint de par son emplacement face au bassin Joinville et sa cadence d’activité, l’une des plus reconnues.
Cette scierie mécanique était dotée d’une chaudière à vapeur et complétée par une cheminée de 20 mètres de hauteur.
La scierie occupait un terrain de 5 000 mètres².
Elle possédait des remises, des écuries et des magasins à fourrages. Avec ses quinze lames de scie, c’était en 1905 l’une des plus modernes de la région.
Tourner à gauche pour reprendre la rue de Ver qui vous permettra de continuer la Vélomaritime en direction de Ver-sur-Mer, vers le secteur britannique Gold Beach.
Informations pratiques
Les offices de tourisme
Office de tourisme de Saint-Aubin-sur-Mer
Digue Favreau, 1 Rue Pasteur, 14750 Saint-Aubin-sur-Mer
Office de tourisme de Courseulles-sur-Mer
5 rue du 11 novembre, 14470 Courseulles-sur-Mer
Les prestataires Accueil Vélo
Loueurs et réparateurs de vélo, hébergements labellisés Accueil Vélo, services pour les cyclotouristes, par ici les bonnes adresses :
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